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Accueil > Actualités > Attention, le bouton d’appel d’urgence de votre voiture pourrait bientôt cesser de fonctionner !
Dans un étonnant bras de fer technologique, le monde de la téléphonie mobile et celui de l’automobile se trouvent en désaccord sur un sujet pour le moins inattendu : l’avenir du réseau 2G. La raison de cette confrontation ? Ce réseau, sur le point de disparaître, joue encore un rôle crucial dans le fonctionnement de la fonction d’appel d’urgence, l’eCall, intégrée à toutes les voitures actuellement sur les routes.
Le progrès automobile ne cesse de surprendre. Avec des améliorations continues et les régulations de l’Union européenne, nos véhicules, qu’ils soient électriques ou à combustion, deviennent de plus en plus sûrs. C’est dans ce contexte que l’UE s’apprête à introduire cet été la nouvelle norme GSR2 (General Safety Regulation 2), imposant une série d’aides à la conduite dans toutes les nouvelles voitures. Parmi ces innovations, depuis 2018, se trouve le système eCall, obligatoire dans les voitures vendues après cette date. Ce dispositif, qui lance automatiquement un appel d’urgence en cas d’accident, a sans doute sauvé de nombreuses vies.
Mais le réseau 2G, fondamental pour le fonctionnement de l’eCall, est sur le point d’être définitivement abandonné par les opérateurs de téléphonie, qui jugent son maintien inutile et coûteux. La disparition de ce réseau mettrait en péril la fonctionnalité de l’eCall, privant ainsi les automobilistes d’un système d’urgence vital, surtout dans les situations où l’utilisation d’un smartphone est impossible.
Selon la Plateforme Automobile (PFA), évoquée par Numerama, environ 36 millions de véhicules en Europe sont équipés de l’eCall. Malgré l’alerte des opérateurs sur l’obsolescence prochaine des réseaux 2G et 3G, les constructeurs ont continué à les utiliser, conformément aux exigences européennes.
Le coût de maintien du réseau 2G, estimé entre 1,2 et 1,5 milliard d’euros, est une charge que les opérateurs cherchent à éviter. De leur côté, si les constructeurs devaient remplacer tous les systèmes eCall actuels, ils devraient investir plus de 13 milliards d’euros, sans compter les campagnes de rappel massives nécessaires.
Dans ce contexte délicat, l’Union européenne propose une transition vers le dispositif NG (nouvelle génération) à partir de 2025, qui utilisera les réseaux 4G et 5G. Ce changement est obligatoire dès 2026, bien que l’industrie automobile affirme être déjà prête à utiliser ces technologies mais est freinée par des restrictions réglementaires jusqu’à l’année prochaine.
En somme, entre les besoins en sécurité des véhicules, les coûts de maintien d’une technologie vieillissante et l’émergence de nouvelles normes, le dilemme autour de l’eCall et du réseau 2G illustre parfaitement les complexités et les défis du progrès technologique dans un monde en constante évolution.