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Accueil > Code et permis > Choc : 40% des Codes de la Route seraient achetés ou obtenus par triche, révèle une étude !
Depuis la privatisation des centres d’examen du Code de la route en 2016, une étude alarmante révèle que 40 % des attestations de code seraient frauduleuses. La triche prend diverses formes, allant de la complicité de surveillants à l’achat en ligne sur les réseaux sociaux. Cette situation soulève des préoccupations majeures quant à la sécurité routière, mettant en lumière un système défaillant.
La Délégation à la Sécurité routière confirme la fermeture de 80 centres d’examens et l’annulation de 3 100 épreuves théoriques depuis 2016. Cette mesure, selon elle, vise à lutter contre la fraude. Cependant, le syndicat Snica FO estime que la privatisation a détourné l’attention des inspecteurs de la recherche des faux codes, créant au contraire un terrain propice à la fraude.
Et pour cause, la tricherie aurait connu une explosion significative depuis la privatisation des centres d’examen en 2016. Auparavant encadrée par des inspecteurs du permis de conduire, l’organisation de l’épreuve a été confiée à huit opérateurs privés :
Selon les syndicats, certains candidats n’hésitent pas à acheter leur code en versant de l’argent aux inspecteurs de certains centres privés pour qu’ils passent l’épreuve à leur place. Mais les fraudes ne se limitent pas à la triche pendant l’examen. Des témoignages indiquent que des attestations de code sont directement achetées au marché noir en ligne. Certains candidats dévoilent ouvertement avoir obtenu leur examen par des moyens illégaux, mettant en lumière l’ampleur du problème.
Cette situation souligne les défaillances du système actuel et pose la question d’un retour de la gestion publique de l’examen.
Bien que la triche à l’examen du Code de la route soit un délit sévèrement sanctionné par trois ans d’emprisonnement, 45 000 euros d’amende et cinq ans d’interdiction de se présenter à un examen, les diplômes obtenus frauduleusement sont souvent simplement annulés. Cette laxité pourrait contribuer à l’essor de la fraude, laissant de nombreux conducteurs mal préparés sur les routes.
En effet, les auto-écoles se retrouvent à gérer des candidats déboussolés, incapables de faire face aux situations de conduite réelle. L’absence d’outils de vérification de la validité des attestations de code complique la tâche des enseignants qui doivent composer avec des diplômes potentiellement frauduleux.
C’est pourquoi le Snica FO plaide pour un retour de l’examen du Code de la route dans le giron public. Simon Bergue, secrétaire général du syndicat, estime qu’environ 90 inspecteurs du permis de conduire seraient nécessaires pour assurer une surveillance adéquate de tous les examens. La privatisation est pointée du doigt comme étant à l’origine de la montée de la fraude.
La Sécurité routière, tout en reconnaissant une dégradation de la situation, minimise l’ampleur des fraudes. D’après elle, la délégation de l’organisation de l’épreuve au code à des opérateurs privés aurait favorisé une diversification des plages horaires et des dates disponibles pour passer l’examen. Selon les informations du gouvernement relayées par RMC, cette privatisation aurait également conduit à la création de 142 000 places additionnelles pour les candidats.
D’autre part, elle souligne que les cas frauduleux détectés restent proportionnellement faibles par rapport au nombre total de candidats qui est estimé à 1,8 million chaque année en France. Néanmoins, elle affirme intensifier ses efforts de lutte contre la fraude, notamment en renforçant les contrôles.
L’enquête indiquant que 40 % des candidats au Code de la route obtiendraient leur examen par des moyens frauduleux suscite des inquiétudes sérieuses quant à la sécurité routière. Les demandes en faveur d’un retour de la gestion publique de l’examen du code deviennent de plus en plus urgentes, alors que les répercussions de cette fraude de grande envergure persistent sur nos routes.