Tarif autoroute 2024 : préparez-vous à payer encore plus cher !

Les sociétés concessionnaires d’autoroutes sont furieuses et elles le font savoir. Elles menacent d’augmenter les tarifs d’autoroutes de près de 6 % en 2025 si l’État ne renonce pas à une taxe de 600 millions d’euros à leur encontre. Clément Beaune, Ministre des transports dément et crie à la désinformation.

Le bras de fer est lancé ! Qui va l’emporter ?

600 millions d’euros de discorde

Voté au plus tard le 31 décembre, le projet de loi de finances pour 2024 est toujours en cours d’examen. Il comporte une mention qui ne fait pas que des heureux. Une taxe sur « les infrastructures de transport de longue distance » de 600 millions d’euros, va être demandée aux concessionnaires d’autoroutes ainsi qu’à certains aéroports. Elle permettra de financer l’installation de bornes électriques, les aides aux achats de véhicules électriques ainsi que l’acquisition de nouveaux trains.

Malgré 2,2 milliards d’euros de profit en 2022, les sociétés concessionnaires d’autoroute contestent de devoir payer 75 % de ce nouvel impôt, les 25 % restant étant assumés par les aéroports concernés.

En compensation, ils envisagent d’augmenter les tarifs des péages de manière substantielle.

Nouvelle hausse des péages en février 2024

Après une augmentation de presque 5 % en 2023, une nouvelle hausse est prévue le 1er février 2024.

Clément Beaune, Ministre des transports, promet qu’elle ne dépassera pas 3 %. En réalité, ce chiffre n’est qu’une moyenne. Les hausses les moins importantes seraient de 2,71 % pour Cofiroute et ASF dans l’ouest de la France. À l’inverse, le tunnel de Fréjus annonce une augmentation de 3,87 % de ses tarifs.

Certains menacent d’une hausse de 6 %, mais ce chiffre semble déraisonnable.

On ne peut espérer y échapper. La hausse des péages est prévue de manière contractuelle et suit le cours de l’inflation. Ce qui fait débat aujourd’hui est le report des 600 millions d’euros de taxe sur les usagers.

Pour Clément Beaune, il n’en est pas question. L’État a le dernier mot et autorise in fine les tarifs des autoroutes. Il ne validera pas une hausse qui excéderait les 3 % d’inflation.

Les sociétés concessionnaires, quant à elles, se disent prêtes à aller en justice pour faire appliquer le contrat qui les oblige. Ce dernier prévoirait qu’une augmentation de la fiscalité ne puisse se faire sans autre compensation.

La négociation se fait donc à ciel ouvert, prenant le consommateur comme témoin et otage. Les hausses réelles seront certainement publiées en janvier 2024, après adoption de la nouvelle loi de finances.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Après une hausse de presque 5 % en 2023, une autre augmentation est prévue en février 2024, avec des variations selon les régions. Le Ministre des Transports, Clément Beaune, s’oppose à une hausse déraisonnable, promettant un plafond de 3 %. Les concessionnaires contestent et pourraient envisager des actions en justice. Les hausses finales seront déterminées après l’adoption de la loi de finances.

Agnès DURRANDE
Agnès DURRANDE
Spécialiste en contenu web automobile, je suis à l’affut des dernières nouveauté et innovations. J’ai à coeur de partager cette actualité et d’apporter des conseils dédiés aux jeunes conducteurs.

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